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Sauver le ver de terre, l’un des premiers marqueurs de la biodiversité par Christophe Gatineau - 8

jeudi 19 avril 2018, par Gilles Domenech

Je relaye ici un appel à signature réalisé par Christophe Gatineau du blog le jardin vivant afin de faire financer un projet de communication pour mieux faire connaître le ver de terre et son importance capitale dans le fonctionnement écologique des sols.

Gilles Domenech

Objet

Sensibiliser les agriculteurs, les futurs agriculteurs et les jardiniers sur l’intérêt agronomique et économique du ver de terre.

Et faire prendre conscience à l’agriculteur du potentiel économique qu’il a sous les pieds.

Contexte. Colonne vertébrale des sols vivants, première biomasse animale terrestre, le ver de terre est l’auxiliaire le plus précieux pour une agriculture durable. L’avenir des sols repose donc sur ces laboureurs infatigables, créateurs du complexe argilo-humique, qui en permanence rajeunissent les sols. Mais voilà, depuis 50 ans, les populations s’effondrent au point d’être passées dans certaines régions française de grandes cultures, de 2 à 4 tonnes de poids vifs à 50 kg ! Et l’effondrement continue, accentué par l’industrialisation de l’agriculture.

Enjeu

L’enjeu est colossal, puisque le ver de terre est le principal acteur de la bonne santé des sols. Et comme 95 % de notre alimentation dépend des sols, les sols disparaissent avec les vers de terre sous les effets de l’érosion ; une érosion amplifiée par l’absence de vers de terre…

En quoi ce projet répond-il à l’intérêt général ?

L’intérêt est certes agronomique et écologique, mais avant tout ÉCONOMIQUE par la valeur ajoutée par son transit intestinal. En effet, selon une information rapportée par le CNRS, leur travail rapporterait un milliard d’euros à un pays comme l’Irlande.
Le premier travail est donc pédagogique puisqu’il vise à mieux faire connaître la fonction écologique des vers de terre aux agriculteurs, futurs agriculteurs et jardiniers. Et en particulier à les sensibiliser au travail des anéciques, ceux qui font les sols et représente 80 % du poids vif des lombriciens présents dans un sol cultivé ; la finalité restant de développer une meilleur collaboration entre l’agriculteur et ses vers de terre afin qu’il puisse adapter ses pratiques agricoles aux populations.

En quoi ce projet est il innovant ?

Le but est de toucher un public peu ou pas sensibilisé pour les inviter à faire évoluer leurs pratiques. En cela, il est innovant, car généralement ceux qui ont adapté leurs pratiques, ou qui ont envie de les faire évoluer, sont déjà sensibilisés.

Plan d’actions

Au cœur de l’action, la réédition d’un livre de 1882 accompagné d’un livret pédagogique pour restaurer et développer ses population de vers de terre, l’ensemble vendu au prix de 5 euros. 5 euros, un prix symbolique pour que le livre se retrouve de facto dans toutes les mains et les foyers agricoles.

Quant au livre, il s’agit du Rôle des vers de terre dans la formation de la terre végétale de Charles Darwin. Publié en 1882, il reste encore aujourd’hui la référence. Et il est d’autant plus intéressant sur le plan pédagogique, qu’il est très agréable à lire et accessible à tous.

En plus, l’action est soutenu par des articles sur le site du Jardin-vivant, la sortie de l’Éloge du ver de terre chez Flammarion et un plan média, la réédition remastérisée du livre de Darwin et son livret d’accompagnement sortiront à l’automne.

Suivront la promotion dans les médias, les lycées, rencontres, conférences, ateliers…

Pour voter, soutenir et partager le plan de sauvetage du ver de terre, c’est ICI :

 https://www.monprojetpourlaplanete....

Messages

  • Il y a une question que je me pose en permanence, est ce que l’on est tous victimes d’une grande arnaque ? on connait l’importance des vers de terre dans la vie des sols depuis la fin du 19eme alors qu’est ce qu’on apprend aux gens dans les ecoles d’agriculture, uniquement a faire du chiffre ? Que les anciens se soient faits rouler dans la farine par les grands groupes on peut comprendre mais ceux qui ont etudie, ils savent ou devraient savoir, Une tete bien pensante ne peut tout de meme pas accepter de mettre en peril la biodiversite au nom du modernisme ? Une chose est sure il faut alerter le maximum de gens pour esperer une prise de conscience mais si l’espoir c’est d’eduquer les generations futures ca risque de prendre encore beaucoup (trop ?) de temps.

    • Depuis 30 ans que je fréquente le milieu agricole, j’en viens à la certitude que les écoles d’agricultures ne sont pas en général des écoles à réfléchir, mais à appliquer le modèle général imposé. Les jeunes agriculteurs qui en sortent me font peur. Mais ensuite, que dire de nos tribunaux qui déboutent un gouvernement parce qu’il interdit par précaution le fipronil, une molécule tueuse d’abeilles. Je ne sais pas quoi en penser ... l’instantanéité du pouvoir et de l’argent sont justes devenus l’alpha et l’oméga de la pensée de la société. Et qu’y faire ...le colibri, des oasis ... c’est beaucoup et pourtant si peu tant la machine a l’air de s’emballer ...

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