Editorial
Les temps sont durs ....j’ai l’impression que nous sommes dans une énorme tour de Babel. Les points de vue s’affrontent de plus en plus et semblent ne jamais converger. L’affrontement se lit jusque dans les pages de cueillette, permaculture des réseaux sociaux. Les tentatives maladroites de se préoccuper de plantes se font moquer par des gens qui pensent savoir. La tendresse ne fait pas souvent partie du panel de la sémantique que l’on y rencontre. L’escargot ( la cagouille en charentais) me semble alors l’animal Totem le plus apte à décrire mes émotions. Que l’on parle de compost, de pesticides, de biodiversité, de desherbage, tout est prétexte à chicornage...
Pourtant, il me semble humblement, que quelques principes mis en avant comme des phares vers lesquels se diriger, permettraient de tout simplement, nous montrer si tel détail est pertinent ou ne l’est pas.
Par exemple une fois posé une assertion assez irréfutable comme : tout rayonnement solaire frappant la terre est systématiquement transformé en chaleur (même via le courant photovoltaïque) SAUF si un végétal le transforme en molécule organique. Et que pour longtemps encore, les quelques machines que nous saurions inventer qui rempliraient le rôle de "bouffeuses" de calories :
– ne sont pas encore assez efficaces
– sont trop peu en quantité,
– leur process de naissance, de vie, de recyclage, énergivore et polluant.
– leurs effets secondaires pas maîtrisés.
– quant à penser que le salut serait dans une énergie illimitée comme la fusion nucléaire, le simple bon sens nous dit que ramener le soleil sur terre ne fera que nous cuire plus vite ...
Alors, une évidence s’impose, c’est de la thermodynamique toute bête, de la science dure : la nature est jusque là plus efficace que nous, alors laissons là agir. Toute surface non végétalisée est une abberation, un non sens, une insulte à l’intelligence. Alors, ces plaines vides de végétaux, ces routes et parkings surdimensionnées, ces bâtiments non végétalisés, font le lit de notre errance climatique, dont les degrés celsius "en plus" se lisent déjà et se liront de mieux en mieux ...
Alors, à partir de là, toutes les lois devraient être lues à l’aune de ce principe d’entropie tout simple et tout texte de loi impliquant une destruction végétale inutile, destruction non remplacée au moins en partie, tout texte de loi nuisible à la santé des plantes, devrait être retoqué par le conseil constitutionnel du vivant ... Foin des lobbies ou des prétendus emplois sauvés, il y va de la durabilité de notre présence sur terre. Et tout politicien en charge "des affaires" devraient être intransigeant sur cela. Seuls les végétaux sauront régler au mieux notre climat, l’adoucir dans ces manques et ces excès. Alors plus de mauvaises herbes auxquelles il faille faire la peau, au contraire, plus d’espèces envahissantes qui en fait réparent nos erreurs, plus de coupes de vieux arbres sous des prétextes bidons, plus de démantèlement de l’ONF et vente des bois centenaires aux chinois, plus de haies saccagées, plus d’herbicides, etc .
Et positivement, réapprendre aux gens l’importance du vivant végétal, pour qu’ils en remettent partout et l’accompagne, l’oriente sans chercher à le contrôler... Réhabiliter le métier de Paysan... Car le paysan, celui qui s’intègre dans le pays, qui en vit mais en fait partie, est devenu (avec le temps et un glissement sémantique) agriculteur, celui qui aménage et cultive la nature parce qu’elle n’est pas assez bien sans doute, un redresseur de torts en quelques sortes. Et comme cela ne suffisait pas, il est devenu exploitant agricole, celui qui se sert sans compter...
Au lieu de cela ... je vous laisse lire les journeaux avec le bon oeil, c’est trop désespérant, un tunnel désert s’ouvre devant nous... Saurons-nous collectivement nous orienter à temps vers une société du type de celle décrite dans la belle verte ?
Je n’ai pas parlé de l’autre urgence, celle de l’eau. Ou encore de la mort de la biodiversité, des bactéries, champignons et vers de terre, véritables éboueurs qui transforment les déchets en nourriture ... Je n’ai pas parlé de tout ce cycle animal que nous mettons à terre.
Peut être une autre fois ...
Thomas Oak / Patrick Chêne
N°17
Sommaire :
– Fruits d’Automne
– Histoires de Plantes 3
– Plantes de Vie 3Revue participative où l’intention est de partager, échanger nos savoirs, expériences, nos lectures, nos réflexions et captations subtiles auprès du Végétal et de la Terre, cette publication mérite il nous semble d’être abondée elle aussi.
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