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Cueillette d’hiver ... 1

samedi 27 février 2016, par Thomas Oak

Les violettes sont arrivées et cela me laisse penser que je peux conclure sur la cueillette de cet hiver 2016 ...

Effectivement à l’orée de l’hiver je m’inquiétais de savoir si la cueillette serait possible tous les jours en quantité suffisante.

Bon, c’est vrai, bien que la région soit de piémont montagneux (450 m d’altitude), nous sommes plus au sud que Nice et malgré une dizaine de bonnes gelées à -6/-8 °C, l’hiver a été très clément. « El niño » est passé par là et la conclusion à tirer est très avantageuse cet hiver.

Mais en fait, ma conclusion, que je vous livre des maintenant, est que sauf gelée qui durerait la journée entière ou couverture de neige, l’abondance est au rendez-vous tous les jours.

Bien sûr, ma petite promenade méditative ne s’est pas faite le soir dans le noir après le travail de la journée mais après le repas de midi, dans une petite respiration digestive souvent ensoleillée et en tous cas tonifiante.

Mais, et surtout, j’ai beaucoup appris sur chacune de mes compagnes les plantes.

Dans les talus :
 L’achillée millefeuille a toujours été là, faisant la grimace quand les matinées étaient gélives mais poussant de petites feuilles vert tendre des que le temps se radoucissait.
 Le plantain lancéolé faisait une rosette à plat et dés que le soleil a radouci les après midi et que les jours se sont faits plus longs, on a vu apparaitre de belles petites feuilles dressées.
 La pimprenelle, dont j’avais cru qu’elle était rare cet été, cet hiver a profité de la disparition des plantes plus imposantes pour exploser dans tous les talus de la ferme.
 L’oseille sauvage a aussi profité de la place accrue et a pu être trouvée en abondance cet hiver.
 la ciboulette sauvage de même.
 le laiteron maraîcher fut présent en abondance de même que le mouron des oiseaux, la véronique petit chêne, la potentille.
 les cardamines ont fait leur apparition, cardamine hérissée mais aussi et surtout la cardamine à feuille de radis, une endémique de nos Pyrénées et qui est présente en très grande quantité près du ruisseau de la ferme (cf photo ci-dessous). Ce fut une excellente surprise que de découvrir ce trésor insoupçonné et ...délicieux !
 Les orties, les oxalis, le lierre terrestre, la mauve, tout en ayant régressé fortement, ont subsisté dans des petites niches abritées et ont participé quand même à la cueillette hivernale, surtout les orties, toujours prêtes à offrir une petite tête aux premiers rayons de soleil insistants !!!

Et puis dans le jardin :

 outre les sauvages abondantes (mouron, véronique, potentille)
 la roquette et le cresson alénois, la moutarde japonaise, le chou frisé sibérien, quelques choux de Bruxelles, l’oseille, et maintenant quelques feuilles d’épinard ....

Bref, peut-être un rallongement du temps de cueillette de 10 à 20 mn !
1/2 h en savourant les rayons du soleil, mais une qualité au rendez-vous et une salade du soir toujours aussi magnifique !!!

Cardamine raphanifolia Pourr., 1788, avec au milieu une fleur d’orobanche, la "clandestine"