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Cap Au Sud !

mardi 2 janvier 2018, par Thomas Oak

Je suis sorti de mon jardin il y a peu pour rendre visite à une "fille" d’adoption faisant ses études sur Valencia en Espagne... Vous savez là où il y a des champs d’orange à perte de vue. Et elle me dit que je suis invité à faire une promenade en "Montagne". Et nous voilà parti sur un massif calcaire oblongue comme une longue molaire planté dans une gencive en terre à deux pas de la mer, avec un sommet à 1100 m. J’en ai profité pour faire l’inverse de ce que j’ai prôné dans l’écriture de cette revue jusque là : regarder les plantes autour de ses pieds à l’endroit où l’on vit. Le deal me semblait de taille : dans cette végétation sud méditerranéenne de début d’hiver (14°C le matin), inhabituelle pour moi, allait-je retrouver des plantes pour me nourrir ?

Alors, nous voilà partis pour une ballade de 8H pendant laquelle j’ai effectivement réussi à me nourrir avec les plantes trouvées.

La Ballade a commencé par une montée au pied d’une falaise longue de plusieurs Km (5 en tout) sur la face nord donc relativement humide, puis après deux heures de marche nous avons par une galerie percée d’un côté à l’autre de la crête passé vers le côté sud donc très sec. Sur ce côté notre chemin a fini par monter en crête et au sommet avant de retrouver en bout de falaise le côté Nord.

Quant à l’aspect Botanique des choses, le côté nord en ce mois de décembre, s’est retrouvé finalement assez semblable à ce que je connaissais, le côté sud était plus difficile à appréhender, les plantes étaient plus arbustives et il me manquait clairement des connaissances.

Pourtant, sur l’ensemble du trajet, j’ai retrouvé toutes mes amies : pimprenelle, oseille, mauves, etc ... Toutes de la même famille, parfois légèrement différentes ce qui laissait supposer une espèce différente. Mais heureusement très régulièrement les plantes d’une même famille ont les mêmes caractéristiques. Ainsi tous les pissenlits sont comestibles, les oseilles aussi, etc ... Seule une cousine de l’achillée m’a posé un dilemme. Je l’ai quand même goûtée, un vrai régal, meilleure même que celle qui pousse dans notre flanc nord des Pyrénées en terrain argileux.

Une chose surprenante fut que même à environ 15km de la mer et en altitude, les embruns devaient venir régulièrement jusque là puisque toutes les plantes avaient le goût salé comme on le connait de la salicorne.

Surprenant et agréable !

La conclusion que je tire de cette expérience est que somme toute, un bon volume de connaissance chez soi permet de se repérer et de trouver la dizaine d’indispensables pour se nourrir. Par contre pour être aussi à l’aise que chez soi, il faut ...travailler ses connaissances avec des gens du crus ou des puits de sciences ...

En tous les cas, il faisait beau, la balade certes éprouvante fût superbe et mère Nature encore une fois bienveillante ... malgré les étendues de serres et de champ d’agrumes que l’on voyait dans la plaine, synonymes de lieux beaucoup plus pauvres, souvent toxiques et à ce qu’on dit plein de misère humaine.

Mais laissons les plantes parler ...

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