Ce film est "documentaire" car essentiellement tourné pendant 8 ans, par le protagoniste filmant sa propre vie et toutes celles autour.
Lorsque le documentariste John Chester, sa femme Molly et leur chien Todd reçoivent un avis d’expulsion de leur petit appartement, ils décident de changer radicalement de vie. Ainsi, ils achètent un terrain de près de 80 hectares, près de Los Angeles, sur lequel ils développent une ferme durable. Ils ont décidé de filmer leur progression, leur succès et échec, durant huit ans de leur vie.
Ce film est "américain". Depuis l’Ariège où je vis en famille, les dimensions de ce film me paraissent "hors norme", hors de mes références connues... alors "il est américain" me permet de repositionner et transcrire cette histoire dans mon propre langage, la Vie qui m’entoure ici.
Puis je me glisse dans ce film, profitant au moins de la beauté de la Nature dont il témoigne habilement, très agréablement. Être documentariste animalier a cet avantage pour le public : le film présente un magnifique angle de vue, sensible et finement observateur de toute cette Vie qui foisonne.
Et au-delà j’apprécie les rappels, quelques grands principes permaculturels qu’illustre clairement cette histoire.
Patience : l’équilibre prend son temps.
Il leur faudra ici 7 ans pour atteindre afin une zone de confort plus durable, un point d’équilibre un peu plus stable dans la réalisation de ce projet d’un écosystème abondant et durable. Non ce n’est pas seulement évident et simple, non ce n’est pas un long fleuve tranquille, non ce n’est pas juste une application théorique de principes bien appris, bien écrits.
Patience et persévérance, pour passer les étapes les unes après les autres, garder courage dans les coups durs, qui, quelque soit la "bonne" méthode employée, jalonnent régulièrement le Chemin.
Et dans ce Chemin parfois sinueux, savoir cueillir la Beauté, savoir observer côte à côte, le merveilleux et le rude à vivre.
Toute création vivante attire son prédateur.
Le rappel ici, la mise en évidence de ce cycle de Vie : chaque apparition d’une nouvelle ressource, chaque création d’une nouvelle source d’abondance fait rapidement apparaître aussi son nuisible. Au-delà de l’humain qui compte profiter des fruits qu’il cultive, une multitude d’Êtres s’installent alentour qui convoitent également les productions variées.
Chacun est utile et nécessaire, précieux.
Quand le prédateur devient allié, la Magie de Vie opère, l’équilibre s’atteint.
Ce film en témoigne particulièrement bien : en écoutant, en observant toujours plus finement la Nature et son fonctionnement instinctif, il est toujours possible de trouver les réponses qui créent cet équilibre, c’est à dire de faciliter la juste place pour chacun.
Comme il est bon de ne pas considérer les problèmes comme des problèmes, mais plutôt comme des sources de solutions, la réponse à un meilleur équilibre, plus prolifique encore ! Pas toujours facile. Mais tellement plus satisfaisant !
Et la pointe d’humour du réalisateur vient délicieusement nous rappeler comme il est porteur de prendre ce recul et de se prendre au jeu avec plus de simplicité, moins de gravité malgré les enjeux.
L’Abondance dans le partage.
Quand il est question d’équilibre économique et donc facilement d’un minimum, voire un maximum, de rentabilité, de productivité, la notion du partage s’oublie souvent et peu à peu... Pourtant la Nature encore nous rappelle cette nécessité qui devient finalement la source même de l’Abondance !
Partager la production avec tous les vivants de l’écosystème c’est assurer le fonctionnement même de cette production !
Un basique peu à peu laissé de côté... qu’il est bon de rappeler ! Le cycle de Vie complexe qui s’engendre de ce partage, nourrissant tour à tour toutes les strates de la Vie, devient progressivement et finalement plutôt rapidement, un cycle incroyablement vertueux !
Et ces cycles sont nombreux à alimenter partout autour de nous.
Ce film est intéressant à voir pour l’illustration d’un de ces cycles parmi tous, celui de la terre et de la production des fruits notamment.
Le Mouvement permanent comme principe de Vie et d’Abondance.
En définitive, la patience permet aussi et à chacun de trouver sa juste place dans ce qui se crée, se développe. Et par cette coopération, ce qui se déploie, reste toujours inédit, évoluant au gré des interactions de tous les vivants, de chaque vivant de ce "mini monde", en ce Lieu, cet instant.
Souhaiter l’équilibre et le durable oui ! Qui se recrée pourtant, se réinvente sans cesse ... alors, rester dans l’émerveillement, l’enVie de faire naître et surtout laisser naître de nouveaux tableaux plus vastes encore que notre seule imagination, nous donnent la grâce, l’élan pour continuer : dans ce mouvement permanent de la Vie, tout devient possible !
ValéRie
"Ce film "Tout est possible" parle de 2 personne qui déménagent de la ville à une campagne dont la terre est morte "Impossible de faire quoi que ce soit avec cette terre", il vont devoir relever bien des défis avant d’arriver à la ferme de leur rêve.
J’ai adoré ce film très touchant, par moment triste ou au contrère, joyeux, avec des images magiques et magnifiques. En plus j’aime le thème de : Quand on persévaire et que on y croit, on y arrive !"
Se que j’ai aimer par dessu tout c’est le fait que malgré tout les moments difficiles, ils ont survécu et ont réalisé un véritable paradis.
Je trouve ce film agréable à regarder en famille."
Lucie
"A une période souvent source d’inquiétudes concernant l’héritage que nous laisserons à nos enfants, le film « Tout est possible » est venu offrir un instant de ressourcement et d’espoir dans ma tête.
D’ores et déjà, il me faut me corriger devant le caractère immédiat des dégâts et assumer la responsabilité : ne pas subir… et ne pas espérer un monde meilleur grâce uniquement aux générations futures…en somme, ne pas attendre et faire de mon mieux moi aussi pour la biodiversité.
Ce documentaire est construit comme un film, avec son lot de catastrophes et de rebondissements, qui nous tient en haleine. Le couple Chester a l’ambition de recréer un écosystème sur une terre morte, avec une approche permaculturelle, en soignant les relations entre les mondes végétal, animal, et l’humain (si je me permets de l’extraire…). Le choix de vie du couple présente à mes yeux la nécessité de l’entraide, du courage, de l’humilité. Le discernement et la patience semblent indispensables, nourris par l’Idéal, afin de croire toujours dans le fait que chaque embûche comporte une solution.
L’esthétisme du film m’a beaucoup touché. John Chester invite à voir à quel point la Nature est magnifique. Les plantes et les animaux sont beaux à regarder et méritent un profond respect. Il nous appartient de mieux observer pour comprendre les interactions faune-flore, l’équilibre dynamique qui se rejoue en permanence, et se nourrir de ce cycle, trouver une petite place en s’adaptant, convaincu de la générosité de la Nature."
Guillaume
