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Coup de Chaud ! - 14

vendredi 19 juillet 2019, par Thomas Oak

Le premier épisode caniculaire est passé. Ici, en Ariège, à Montjoie (420 M d’altitude) nous avons eu de la chance. Un peu plus de 36°C, même pas de record historique battu (38,9°C). Pourtant après cet épisode et jusqu’à la tombée hier d’une pluie orageuse douce et ferme (même pas de grêle ...), je n’avais jamais vu notre terre argileuse si sèche en cette saison. Il faut dire que le déficit hydrique après l’épisode très pluvieux du printemps dernier (2018) est conséquent.

Et que peu de monde parle encore de l’effet des micro-ondes de la téléphonie sur le dessèchement des sols ...mais c’est une autre histoire (ou pas ...).

Aussi, malgré que les plantes semblent avoir un mois d’avance : fleur de bananier apparue début Juin, Albisia en fleur ce début de juillet, etc ...

Malgré que les arbres montrent leur souffrance, en particulier nos pruniers qui se sont affaissé, sous le poids des prunes, mais surtout par manque d’eau ...

On dirait que, cette dernière semaine de juin, l’alerte fut chaude mais point terrible et cela ira pour autant que l’on ne recommence pas un tel épisode au mois d’aout.

Et même si on nous annonce que ces canicules vont se multiplier les prochains temps, jusque là, on peut se dire qu’en travaillant un peu la rétention d’eau dans le sol, en rajoutant du paillage en travaillant sur l’ombre portées des plantes, en faisant des étages végétaux, en choisissant bien les plantes, en laissant la nature s’adapter on devrait arriver à s’en sortir pour arriver à cultiver et à cueillir nos sauvages.

Pourtant, il s’est passé quelque chose de différent le samedi après-midi, certes, cela n’a pas atteint les proportions du "coup de chalumeau" décrit dans les vignes du Gard, mais ce phénomène dénotait de quelque chose de différent.

Pendant Deux heures, il a soufflé un air sec et chaud, dont la température réelle ou ressentie était largement au-dessus des 34°C "Officiels" de ce lendemain du jour le plus chaud.

Pendant ce moment, des feuilles ont grillé littéralement... des branches ont cassé. Ce fût bref et soudain, mais on ne pouvait qu’assister à un phénomène où faire le dos rond ne suffisait pas et où l’on comprend que ces épisodes peuvent devenir catastrophiques.

Les feuilles d’aromes après le coup de chalumeau (petit)

Et surtout, ce qui frappe alors, c’est que les recettes mentionnées plus haut ne suffisent pas, il va falloir apprendre à jouer avec l’ombre, de manière naturelle en exposant à ce vent chaud du sud des plantes moins fragiles, moins "utiles" (si cela veut dire quelque chose), ou encore de manière artificielle avec les voiles, des murs de bambous tressés etc ...

Jouer avec les courants d’air rafraichissants.

Bref, toute une architecture de pensée qui nous fait largement défaut ... Et qu’il va nous falloir apprendre.

Pour l’heure nous en sommes à jongler avec un déficit hydrique global, des gelées tardives (-6°C le 6 mai) et des canicules précoces (36°C le 28 juin).

Tout est adaptation et la nature suivra d’une manière ou d’une autre. Mais nous ? Collectivement resterons nous fiers et debout face à la catastrophe annoncée ?

En attendant, danbs cette période de changement, apprendre à cueillir et comprendre les interactions plantes/climat/animaux est un objet d’étude apte à faire la différence pour vous et vos proches ...

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